Lorsqu’un proche est atteint, il est naturel de se demander comment meurt-on de la maladie de Parkinson, une pathologie chronique qui évolue lentement mais inexorablement. Cette interrogation, bien que difficile, reflète un besoin légitime de compréhension et d’anticipation. La maladie de Parkinson n’est pas en elle-même mortelle, mais ses complications peuvent l’être. Les conséquences respiratoires, les chutes, la dénutrition ou les infections peuvent entraîner des issues graves, notamment chez les personnes âgées. Dans cet article, nous allons explorer les différentes causes indirectes du décès lié à cette maladie neurodégénérative avec clarté, empathie et précision.
L’évolution de la maladie de Parkinson vers la fin de vie
La maladie de Parkinson évolue de manière progressive, en passant par plusieurs stades qui affectent profondément la qualité de vie. Avec le temps, les fonctions motrices, cognitives et autonomes sont touchées, rendant la personne de plus en plus dépendante. Cette détérioration physique et neurologique finit par fragiliser l’organisme au point de rendre certaines complications fatales.
Les complications respiratoires : une cause fréquente de décès
Les troubles moteurs de la maladie peuvent toucher les muscles respiratoires, réduisant la capacité pulmonaire et favorisant les infections comme les pneumonies. Ces dernières représentent l’une des causes les plus fréquentes de décès chez les personnes atteintes de Parkinson. La dysphagie, c’est-à-dire la difficulté à avaler, peut provoquer des fausses routes et des infections respiratoires graves. De plus, l’affaiblissement général du système immunitaire rend ces infections plus difficiles à combattre, surtout chez les personnes âgées.
Les chutes et leurs conséquences graves
La rigidité musculaire, les troubles de l’équilibre et la lenteur des mouvements augmentent fortement le risque de chutes. Ces accidents peuvent entraîner des fractures, des hématomes sous-duraux ou d’autres traumatismes graves. Chez les personnes âgées et fragiles, une simple chute peut déclencher une cascade de complications, allant de la perte d’autonomie à une hospitalisation prolongée. Ces épisodes fragilisent encore plus l’organisme et peuvent conduire, indirectement, à la fin de vie.
📌 À retenir (source : Fondation Parkinson France)
La majorité des décès liés à la maladie de Parkinson ne sont pas dus à la maladie elle-même, mais aux complications secondaires comme les infections pulmonaires, les chutes graves ou les troubles de la déglutition.
L’aggravation des fonctions vitales au fil du temps
À un stade avancé, la maladie de Parkinson peut affecter les fonctions autonomes du corps, comme la régulation de la pression artérielle, de la digestion ou de la température corporelle. Cette dysautonomie affaiblit davantage l’organisme et accroît le risque d’accidents cardiovasculaires ou de déshydratation sévère. En parallèle, les troubles cognitifs peuvent également s’intensifier, évoluant parfois vers une démence de type Parkinsonienne, réduisant l’espérance de vie.
Dans ce contexte, la gestion des traitements devient de plus en plus délicate. Les médicaments antiparkinsoniens doivent être ajustés avec précaution, car leur efficacité peut diminuer tandis que leurs effets secondaires augmentent. Une mauvaise prise en charge thérapeutique peut entraîner des épisodes de confusion, d’hallucinations ou de fluctuations motrices extrêmes, aggravant l’état général du patient.
🔹 Liste des dysfonctionnements corporels en phase terminale :
- Troubles de la déglutition
- Détérioration cognitive
- Dysautonomie sévère
- Troubles moteurs extrêmes
- État de dépendance totale

Le rôle de la dénutrition dans l’issue fatale
La dénutrition est fréquente chez les personnes atteintes de Parkinson avancée. Elle est liée à la dysphagie, à une diminution de l’appétit, aux tremblements et à la fatigue. Manger devient un effort, et le patient perd du poids, de la masse musculaire et de l’énergie vitale. Cette fragilité accentue le risque d’infections, de chutes, et compromet la cicatrisation ou la récupération après un épisode aigu.
La dénutrition peut également altérer l’efficacité des traitements, provoquer des carences graves (notamment en vitamines ou en magnésium), et aggraver la confusion mentale. En l’absence d’une prise en charge adaptée, ce cercle vicieux peut précipiter une dégradation rapide de l’état de santé, rendant la récupération impossible.
- Perte de poids importante
- Diminution de l’immunité
- Risque accru d’hospitalisation
- Difficulté à poursuivre les traitements
- Accélération de la dégradation physique
📌 À savoir (source : Fédération des Centres Mémoire)
La dénutrition est un facteur aggravant souvent sous-estimé dans la maladie de Parkinson, et contribue fortement aux complications de fin de vie.
L’accompagnement en soins palliatifs
En phase terminale, l’objectif des équipes médicales est de soulager les symptômes et d’accompagner le patient dans la dignité. Les soins palliatifs permettent de maintenir le confort physique et émotionnel, en réduisant la douleur, l’angoisse et les troubles respiratoires. Ils impliquent également un soutien psychologique important pour les proches, souvent épuisés moralement.
L’accompagnement comprend aussi des décisions éthiques autour de la fin de vie : poursuite ou arrêt des traitements, alimentation artificielle, hospitalisation ou maintien à domicile. Le dialogue entre les professionnels de santé, le patient et sa famille est fondamental pour respecter les volontés de chacun.
🗂️ Tableau – Objectifs des soins palliatifs dans la maladie de Parkinson :
| Objectif | Détail |
|---|---|
| Soulagement des douleurs | Traitements adaptés, surveillance continue |
| Soutien psychologique | Pour le patient et les proches |
| Confort respiratoire | Aide à la respiration, prévention des fausses routes |
| Maintien de la dignité | Respect des volontés, environnement apaisant |
| Coordination des soins | Collaboration entre médecins, infirmiers, psychologues et aidants |
Vers une meilleure compréhension et une fin de vie apaisée
Savoir comment meurt-on de la maladie de Parkinson permet de mieux s’y préparer et d’anticiper les besoins médicaux, physiques et émotionnels. Même si la maladie est incurable, son accompagnement peut être humain et adapté à chaque situation. La compréhension des causes de décès permet aussi d’intervenir plus tôt, de prévenir certaines complications et d’améliorer la qualité de vie jusqu’au bout.
Pour mieux comprendre les troubles associés à d’autres maladies chroniques, voir aussi notre article sur le rôle du magnésium dans l’apnée du sommeil, un sujet souvent négligé mais très lié aux troubles respiratoires nocturnes.
Une fin de vie qu’il faut savoir accompagner
La maladie de Parkinson évolue lentement, mais ses complications peuvent s’accélérer en fin de vie. Infections pulmonaires, chutes, dénutrition et affaiblissement général du corps sont les principales causes de décès. Face à cette réalité, les soins palliatifs jouent un rôle essentiel pour préserver la dignité et le confort. En restant informé et bien entouré, il est possible d’aborder cette étape avec plus de sérénité. Chaque parcours est unique, mais mieux comprendre, c’est déjà mieux vivre.
